The Dreamers
Bernardo Bertolucci, France, Italie, GB, 2003o
Isabelle et son frère Théo, restés seuls à Paris pendant les vacances de leurs parents, invitent chez eux Matthew, un étudiant américain. Dans cet appartement où ils sont livrés à eux-mêmes, ils vont fixer les règles d'un jeu qui les amènera à explorer leur identité émotionnelle et sexuelle. Au fil des heures, la partie s'intensifie, les sens et les esprits s'exacerbent. Avec pour toile de fond la France déchirée de Mai 68, reflet d'une jeunesse dont la voix résonne dans toute l'Europe, The Dreamers est un voyage initiatique : celui de trois adolescents testant leurs propres limites pour enfin se trouver.
Nonobstant certaines scènes érotiques à la limite de la ringardise, Innocents prolonge une réflexion ininterrompue sur la représentation et la symbolique du sexe - aliénant, destructeur, vital.
Christophe NarbonneInnocents possède le charme voluptueux et tire-au-flanc de ces récits qui relèguent au second plan la foule en colère et l'Histoire pour s'alanguir au calme, derrière une façade pierre de taille.
Louis GuichardLe huis-clos. C'est l'enjeu véritable et le coeur d'Innocents. La cinéphilie se fait chair, le film trouve son lieu. Mais s'y tient au point d'oublier ce dont ce repli se voulait la correspondance. Un roman jamesien en ressort, qu'on est en droit d'apprécier.
François BégaudeauGalerie photoso


