God Exists, Her Name is Petrunya
Teona Strugar Mitevska, Macédoine, 2019o
A Stip, petite ville de Macédoine, tous les ans au mois de Janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon : elle a gagné sa croix, elle ne la rendra pas.
La seconde partie du film, un huis clos au commissariat, est moins enlevée que la première. Et plus on approche de la conclusion, plus la menace d’une idylle romantique se précise, à l’encontre même du propos du film. Reste que Dieu existe parvient, à travers les idiosyncrasies historiques et religieuses de la situation, à une espèce d’universalité dans son évocation de la lutte des genres.
Thomas Sotinel