Synonymes
Nadav Lapid, France, Allemagne, Israël, 2019o
Synonymes s'inspire du parcours de son réalisateur lorsqu'il vivait à Paris au début des années 2000 après avoir subitement quitté Israël. Admiratif de Napoléon, Zidane et Godard, il pose donc ses valises en France sans visa ni papiers et avec une connaissance limitée de la langue de Molière. Décidé à couper tout lien avec son pays d'origine, il s'est lancé dans la lecture d'un dictionnaire français tout en enchaînant des petits boulots alimentaires et précaires.
Portée par des dialogues déclamés de façon peu réaliste mais marquante, sa mise en scène en rajoute volontiers dans l’âpreté. Tant que sa maîtrise impressionne et que sa détermination éblouit, ce qui est le cas ici, cette ironie est de bonne guerre.
Alexis CampionFallait-il s’attendre à ce que le meilleur film français vu depuis longtemps nous viennent d’un réalisateur israélien ? En regardant Synonymes, ce n’est pas tant le cinéaste que l’on trouve dépaysé, mais soi-même.
Paola RaimanFar from the usual rosy hymns to the City of Light, this tale of a former IDF soldier trying to learn French and make a new life for himself — or rather, escape the life he led back home in Israel — is a fervid first-person chronicle centered around the volatile performance of newcomer Tom Mercier, who delivers a raw, disconcerting and altogether unpredictable turn.
Jordan MintzerIn Nadav Lapids Gewinnerfilm der diesjährigen Berlinale kommt Yoav (Tom Mercier) aus dem ungeliebten Israel nach Paris, will seine Muttersprache verlieren, nur Französisch sprechen. Er lässt sich mit einem wohlhabenden Pärchen ein. Ein roher, energetischer, dennoch formal hochpräziser Film, in dem politische Gewalt durch Sprache stattfindet. Und eine Begegnung mit einem der größten Autorenfilmer der Gegenwart.
Philipp Stadelmaier