Mon chien stupide
Yvan Attal, France, 2019o
Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Les responsables de ses échecs, de son manque de libido et de son mal de dos sont sa femme et ses quatre enfants, évidemment. À l’heure où il fait le bilan critique de sa vie, de toutes les femmes qu’il n’aura plus, des voitures qu’il ne conduira pas, un énorme chien mal élevé et obsédé, décide de s’installer dans la maison, pour son plus grand bonheur mais au grand dam du reste de la famille et surtout de sa femme dont l’amour indéfectible commence à se fissurer.
Mon chien Stupide n’est pas un John Fante comme les autres. Yvan Attal, s’il l’a modernisé, a rendu le propos plus universel et révèle une comédie au vitriol sur le couple et la famille. En s’appropriant l’œuvre de Fante à sa manière, il signe un de ses films les plus personnels et les plus touchants.
Sophie BenamonLe cynisme atteint un niveau stratosphérique, on rit devant le burlesque de certaines situations. Puis, à mi-parcours, la crise conjugale se fait crise personnelle, plus mélancolique, et révèle un être médiocre, et très autocentré. Un peu comme le film d’ailleurs, à la fois séduisant et irritant, drôle et lassant.
Christophe Caron