Ema y Gastón
Pablo Larraín, Chili, 2019o
Polo manque à Ema, à Gastón aussi, d’ailleurs. Ema est danseuse et professeure d’expression corporelle – pour gagner sa vie. Gastón est chorégraphe et dirige la troupe d’Ema pour un spectacle. Ils s’aiment, mais l’abandon de leur fils Polo met leurs sentiments et leur couple à l’épreuve. Ema harcèle l’assistante sociale pour récupérer la garde de l’enfant qui semble avoir été confié à un autre couple. Dans ces moments de trouble pour le couple, la troupe d’Ema veut, d’une certaine manière, se libérer de la tutelle de Gastón et retrouver son autonomie, investissant places et lieux publics pour y pratiquer une danse qu’elle veut libératrice, le reggaeton, que Gastón déteste.
Le touche-à-tout chilien Pablo Larraín (No, Neruda) revient dans la ville portuaire chilienne de Valparaíso après son détour par Hollywood (Jackie) et y raconte l'histoire d'une danseuse et d'un chorégraphe qui, après avoir abandonné leur fils adoptif agité, oscillent entre sentiments de culpabilité et soif de vivre. Ema y Gastón vaut particulièrement pour les scènes de danse totalement enivrantes et les mouvements erratiques de l'héroïne qui développent automatiquement un attrait pour les puissants rythmes du reggaeton.
Andreas FurlerDer Chilene Larrain hat hervorragende Filme über die Vergangenheit geschaffen wie No und Jackie. Jetzt wollte er etwas mit Jungen über Junge machen. Der Soundtrack sirrt und wummert, und es sieht geil aus, wenn eine Frau nachts mit einem Flammenwerfer Ampeln und Autos anzündet. Doch insgesamt ist Ema y Gastón ein Film, in dem die Frisuren der Figuren wichtiger sind als deren Motivation.
Thomas Bodmer