Madres paralelas
Pedro Almodóvar, Espagne, 2021o
Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.
Der neue Meisterstreich von Pedro Almodóvar: In durchkomponierten Bildern und zu gewohnt betörender Musik erzählt der Spanier von einer jungen und einer älteren ledigen Mutter, die im Spital zur gleichen Zeit ihre Kind gebären und durch seltsame Umstände miteinander verbunden bleiben. Mitverwoben in die Geschichte der beiden Frauen und ihrer verquickten Elternschaft ist das spanische Tabuthema der Opfer von Francos Regime, und wie so oft bei Almodóvar sorgen der Zufall und verschwiegene Wahrheiten für immer neue Schattierungen in der kurvenreichen Erzählung. Braucht man es schliesslich noch zu sagen? Almodóvars Lieblingsdiva Penélope Cruz, zum siebten Mal mit ihm im Bund, ist abermals von atemberaubender Schönheit und Präsenz. Sie wurde für ihre Rolle beim Filmfestival von Venedig ausgezeichnet.
Andreas FurlerMadres paralelas reste, avec ses décors somptueux, ses costumes à la dernière mode et ses cadrages impeccables, du très grand spectacle : c’est une fête pour les yeux. Mais le spectacle est plus somptueux que sensationnel : la manière de traiter scénario et motifs est plus retenue, contenue justement par la perfection formelle d’un cinéaste qui, désormais, se paye le luxe du bon goût.
Louise DumasL’aisance avec laquelle Almodóvar articule parcours individuels et destin collectif est celle d’un grand maître très sûr de ses effets. Pourtant, c’est aussi le côté imparfait du film qui séduit, une forme d’ardeur juvénile, un tremblement peut- être dû à son côté militant, et qui viennent embraser la surface post-hitchcockienne ultra-raffinée.
Frédéric FoubertLe cinéaste fait ce qu'un autre n'aurait osé faire : mélanger les genres, laisser le destin collectif embêter le portrait de femme.
Murielle JoudetPedro Almodóvar erzählt das, wie in seinen besten Filmen, in einem verwinkelten Plot, den er leichthändig und doch zwingend abwickelt. Der Film ist voller ausgeklügelter Dekors und Farben, er sieht verdammt gut aus und hört sich gut an (die Musik stammt wie immer von Alberto Iglesias). Es gibt wunderbare Witze, grosse Tragik, aber auch scheinbare Belanglosigkeiten wie die Zubereitung einer Tortilla. Das Beste ist damit noch gar nicht gesagt: Milena Smit als Ana ist eine Entdeckung. Und Penélope Cruz als Janis schlicht grossartig.
Matthias Lerf