Les choses humaines
Yvan Attal, France, 2021o
Claire, essayiste parisienne en vue, a un fils modèle, qui étudie dans une université d'élite américaine, et un nouveau partenaire dont la fille est encore à l'école. Les deux jeunes gens font connaissance et se rendent à une fête. Le lendemain, l'élève accuse l'étudiant de viol. D'un moment à l'autre, l'idylle familiale s'effondre. A la place, on assiste à une lutte publique pour la vérité, où les témoignages s'affrontent et où les médias rendent leurs propres jugements.
Eine wahrhaft vertrackte Situation: Die geschiedene Pariser Essayistin Claire hat einen zwanzigjährigen Sohn und einen neuen Partner, der seinerseits eine halbwüchsige Tochter hat. Diese beschuldigt Claires Sohn unversehens, sie auf einer Party vergewaltigt zu haben. Claires Sohn fällt aus allen Wolken. Wer hat Recht? Der erfahrene Schauspieler und Regisseur Yvan Attal hat aus dieser Fragestellung einen Gerichtsthriller gemacht, in dem sich die eine und die andere Sicht auf die Tat raffiniert die Waage halten: Die Umstände davor schildert Claires grossbürgerlicher Sohn, jene danach die kleinbürgerliche Tochter ihres Partners. Alles eine Frage der Perspektive und Klass also? Der Film kommt überraschend zu einem anderen Schluss.
Andreas FurlerAvec ce film judiciaire, donc sociétal, où les relations volent en éclat en même temps que les convictions des uns et des autres, Yvan Attal traduit l’atmosphère parfois indicible des procès, et s’appuie sur des acteurs de haute voltige. Et ce sont deux grands premiers rôles, et néanmoins complexes, qu’il offre aux jeunes Suzanne Jouannet et Ben Attal.
La RédactionBen Attal fait cohabiter à merveille la gaucherie et l’arrogance de son personnage qui n’a jamais pensé à remettre en cause son rapport au désir et aux femmes. Suzanne Jouannet saisit la sidération de Mila.
Constance JametLa profonde richesse de ce film, à méditer, tient dans le strict respect des versions contradictoires, sans trahir la cause des femmes.
Jean-Claude RaspiengeasDe l’agression supposée de Mila, on ne verra ainsi que des bribes difficiles à interpréter, montées en parallèle avec les scènes de tribunal, comme pour placer le spectateur dans la position, neutre, d’un juré chargé d’extraire une vérité judiciaire de déclarations contradictoires. Un parti pris risqué, tantôt intéressant, tantôt étonnamment… gris.
Marie Sauvion