Coupez !

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Un réalisateur sur le déclin (Romain Duris) accepte un projet de film de zombie destiné à une plateforme en un seul plan-séquence d'une trentaine de minutes. Michel Hazanavicius propose, comme à son habitude, un véritable ovni cinématographique doté d'un scénario à la chronologie très audacieuse. Le rire nous gagne souvent - beaucoup dans la troisième et dernière partie - devant tant de malchances et d'ingéniosité de la part de toute l'équipe de tournage pour parvenir à faire la séquence. Romain Duris et toute sa troupe livrent une interprétation parfaite. Le réalisateur de The Artist rend un très bel hommage au 7ème art et à tous ses artisans. Coupez! a fait l'ouverture du festival de Cannes cette année où il a reçu un accueil des plus enthousiastes.

Avec une structure narrative complexe qui réserve son lot de rebondissements, l’ovni brille par son écriture aux petits oignons, qui manie un humour absurde savoureux dans les dialogues et les situations en décalage complet, et par sa mise en scène inventive, précise et rythmée.

Une incroyable déclaration d’amour au cinéma, mais aussi une franche tranche de rigolade et un film « sang pour sang » drôle, dans lequel brillent des acteurs aussi inattendus là qu’investis, comme Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield ou Grégory Gadebois.

Hazanavicius signe une Nuit américaine revue par Mel Brooks et George A. Romero. À côté, Tarantino ressemble presque à Rohmer. Jusqu’au bout, la surprise a été au rendez-vous.