Das Lächeln einer Sommernacht
Ingmar Bergman, Suède, 1955o
Séduisant quadragénaire, Frederik Egerman a épousé en secondes noces Anne, qui a l’âge de son fils Henrik. Épouse insatisfaite, Anne a pour confidente et complice Petra, la soubrette, dont les charmes ne laissent pas Henrik indifférent. Frederik retrouve son ancienne maîtresse, la comédienne Désirée Armfeldt. Celle-ci décide de le reconquérir. Avec la complicité de sa vieille mère amorale, Désirée organise un grand souper aphrodisiaque. Au cours d'une folle nuit, les couples se font et se défont.
Shakespeare stand Pate bei diesem leichthändigsten aller Bergmanfilme, der dem Regisseur den Jurypreis von Cannes und den internationalen Durchbruch bescherte. Obschon nur wenige Aussenaufnahmen die Szenen in übermöblierten Wohnzimmern und Boudoirs durchlüften und Bergman die Theatralik seiner Figuren bewusst auf die Spitze treibt, wirkt der Film nie wie abgefilmtes Theater. Lichtführung und Bildkompositionen sind so ausgeklügelt, die Schauspieler und ihre Führung so virtuos, dass sich der erotische Reigen mühelos von einer verzwickten Situation zur nächsten stiegert. Burleske Momente wechseln dabei mit satirisch scharfen, und durch alle heiteren Förmlichkeiten und Frivolitäten schimmert eine typisch bergmansche Grundierung der leisen Melancholie. Der komödiantisch unerschöpflich Widerspruch von Sein und Schein wurde im Kino wohl selten so zauberhaft ausgereizt. Erstaunlich ist aus heutiger Sicht zudem die Selbstverständlichkeit an, mit der Bergman 1955 emanzipierte Frauen in Szene setzte und der Sinnlichkeit zu ihrem Recht verhalf.
Andreas FurlerSourires d’une nuit d’été est peut-être la seule véritable comédie d’Ingmar Bergman. Le cinéaste connaissait à l’époque une grave dépression et songeait au suicide. Il a déclaré qu’il hésitait entre mettre fin à ses jours ou réaliser une comédie. Sourires d’une nuit d’été prend donc racine dans les tortures psychiques du cinéaste. Il naît finalement une œuvre comique sous laquelle se dessine un grand drame : un drame hypothétique dans chaque plan, chaque regard, chaque sourire. Toutefois la grande euphorie qui parcourt le film est une invitation permanente aux jeux de l’amour où se délient et se relient les couples – Shakespeare n’est pas loin, forcément avec ses Songes d’une nuit d’été. Le film a obtenu l’un des prix les plus sibyllins du festival de Cannes : le « prix de l’humour poétique ». Que signifie cet intitulé ? Quoi qu’il en soit, le succès de ce film permet au cinéaste suédois d’acquérir une véritable reconnaissance internationale. Il est surprenant d’entendre vanter ici ou là son exquise légèreté, prêtant à Bergman une passade inoffensive et seulement attrayante. Derrière le marivaudage, Sourires d’une nuit d’été cache ses angoisses et ses torpeurs.
Arnaud HalletInspirée du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare et de La Ronde d’Edmond Rostand, il signe un script coquin et sophistiqué, ode au libertinage dans la veine joyeuse de Max Ophuls. Il y convie ses comédiennes et comédiens fétiches : Eva Dahlbeck, celle qu’il qualifie d’ « icône de la féminité triomphante » dans ses films, Harriet Anderson, ancienne chanteuse de cabaret qu’il considère contre les théâtreux comme la meilleure actrice de Suède, Gunnar Björnstrand, l’ami, celui qui par son éducation protestante est le plus à même de comprendre celle du cinéaste. La Svensk Filmindustri fait poliment comprendre au metteur en scène que si le film ne rentre pas dans ses frais elle se verra obligée de se passer de ses services. Il le tourne comme son dernier, dans un esprit de fête et de réunion. La suite est connue : couronné à Cannes d’un Grand Prix (ce que, selon la légende, Bergman apprendra par la feuille de choux qu’il lisait aux W-C, empruntant ses économies à sa copine pour faire le trajet jusqu’au festival où recevoir son prix), le film marque le début d’un plébiscite international qui ne se démentira pas. Petit mais authentique chef-d’œuvre, Sourires d’une nuit d’été compte parmi les œuvres les plus euphorisantes du cinéaste. En terme de comédie l’exception qui confirme la règle chez celui qui, à son grand dam au vu de l’estime qu’il portait au genre, ne s’y illustrera pas souvent à son meilleur.
Jean-Gavril SlukaSeitensprünge gehörten zu Ingmar Bergmans grossen Themen, sowohl in seinen Filmen, als auch in seinem Leben. Er war fünfmal verheiratet und nicht sehr treu, führte er doch während seiner Ehen weitgehend öffentliche Liebesbeziehungen mit Schauspielerinnen wie Harriet Andersson, Bibi Andersson und Liv Ullmann. Doch plagten ihn während seiner Affären Schuldgefühle, in seinen Filmen kehrte er immer wieder zu diesem Thema zurück. (…) Das Lächeln einer Sommernacht dreht sich voll und ganz um Ehebruch. Untypischerweise für Bergman ist es eine Komödie; zuweilen flirtet der Film mit Screwball, doch entscheidet er sich dann eindeutig für die Art verbalen Witz, die Shaw und Wilde einsetzten. (…) Pauline Kael nannte das einen nahezu perfekten Film. Nachdem ich ihn fast mein Leben lang nicht gesehen hatte, war ich überrascht, wie sehr er mich überwältigte: Man findet hier eine Überfülle an Leidenschaft, aber nichts davon ist leichtsinnig; die Figuren wägen das moralische Gewicht ihrer Handlungen ab – während sie zwar nicht abgeneigt sind, sich schlecht zu benehmen, verspüren sie doch das Bedürfnis, sich zu rechtfertigen, wenn auch nur sich selbst gegenüber. Vielleicht verspürt Bergman hier das gleiche Bedürfnis.
Roger Ebert