La dolce vita
Federico Fellini, France, Italie, 1960o
Marcello Rubini a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain. Mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d’alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma, il sort avec Maddalena. Le lendemain Sylvia, une grande star hollywoodienne fait son arrivée à Rome…
Autant que l’oisiveté, l’angoisse est la mère de tous les vices, l’angoisse existentielle qui taraude ici l’aristocratie romaine. Un mal de vivre tout confort. Escapades de luxe. Fredaines opulentes. Dépravations snobs. Tels sont les dérivatifs de ce beau monde. Fellini en a fait le thème de ce film-fleuve qui charrie ses personnages comme des épaves. (...) En marge des débordements, l’auteur place des propos sur l’amour, la richesse, la solitude, le désœuvrement, la nature, la civilisation, la décadence.
Jean-Paul GroussetLa dolce vita ist einer der weitsichtigsten Filme aller Zeiten und löst heute ein anderes Repertoire von Schlagwörtern aus als in den frühen sechziger Jahren. (…) Die Zeit hat Themen freigesetzt, die heutige Dilemmas hervorheben, die 1960 noch gar keine Tragweite hatten. Unübersehbar nimmt der Film unsere Obsession mit dem Verlust der Privatsphäre und dem Aufstieg der virtuellen Realität vorweg, das Abstumpfen der Sinne und die Technologieabhängigkeit, die Korruption der Medien, die Gier nach Ruhm.
Gary Giddins