A Touch of Sin
Jia Zhangke, Chine, 2013o
Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l'action. San'er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiaoyu, hôtesse d'accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d'un riche client. Xiaohui passe d'un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes. Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine: celui d'une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.
Avec le saisissant A Touch of Sin, Jia Zhang-ke fait prendre à son cinéma des directions radicalement nouvelles et inattendues, relance la machine tout en continuant d’écrire une œuvre qui, selon la formule consacrée, « nous donne à la fois des nouvelles du monde et des nouvelles du cinéma ».
Joachim LepastierPas un plan qui ne subjugue, pas une trouvaille de mise en scène qui ne suscite l'admiration. Du grand art.
Franck NouchiAu fil d'une narration tendue comme la corde d'un arc ou celle d'un pendu, portée par une énergie et une maîtrise extraordinaires, sublimée par des envolées sidérantes, riche de moments inoubliables, le film de Jia Zhang-ke est noir, mais il a la pureté d'un diamant.
Pascal MérigeauJia Zhangkes Wahnsinnsfilm ergreift Partei für jene, die nichts haben von Chinas Schritt in die Moderne. Mühelos elegant verknüpft der chinesische Regisseur («Still Life») vier Geschichten über brutale Auflehnung und stilisiert die Gewaltakte, als drehe er einen Schwertkampffilm. All das wird getragen von lauter Empörung über die Ungleichheiten im ökonomisch fortgeschrittenen China: Aus dem gerechten Zorn der Beherrschten zieht der Film seine Intensität und wird zu einem wütenden Sittenbild. Einer der eminentesten Filme der letzten Jahre. So 12 Uhr.
Pascal BlumJia Zhangke entfaltet weiter sein Mosaik des gegenwärtigen Chinas und seiner ökonomischen Umwälzungen, deren Gewalt hier vier prekarisierte Unterprivilegierte in Mord und Selbstmord treibt. Die vier Geschichten aus unterschiedlichen Gegenden spannen die vier Ecken eines Bildes auf, in dem aus dem Rot des alten Kommunismus die Blutspur eines raubtierhaften Turbokapitalismus geworden ist.
Philipp StadelmaierGalerie photoso







