La Salamandre
Alain Tanner, Suisse, 1971o
Rosemonde, la Salamandre, est une jeune fille qui survit en passant d'un petit boulot non qualifié à un autre. On la soupçonne d'avoir tenté de tuer son oncle, chez qui elle vit. Un journaliste et un écrivain sont chargés d'écrire un scénario de téléfilm sur ce fait divers. Ils n'y parviendront jamais car la vérité de Rosemonde et son goût de vivre échappent aux investigations des deux garçons.
A travers le portrait de Rosemonde, femme libre et rebelle, Tanner explore le désenchantement d’une société post-révolutionnaire – celle de l’après mai 68 si plein de promesses. La réussite de ce film en noir et blanc tient à son regard quasi-documentaire, à la fois drôle et nostalgique, à la primauté de l’improvisation sur la narration et au jeu des acteurs (Bulle Ogier, Jean-Luc Bideau et Jacques Denis), tous étincelants dans leur propre registre : on jubile à les voir distiller, dans une ville de Genève si peu pour eux, un savoureux esprit de décalage et de subversion. (Extrait)
Nadia DrestiDedicated to a celebration of instinctive revolt, the film is less concerned with what happened than with the girl herself; and Bulle Ogier conveys volumes in the part as the film counterpoints her view of society with its varying view of her. There is, for instance, a scene where she has a job as sales-girl in a shoe shop, and without warning begins to caress the legs the customers present to her: it's a gesture that's at once funny, profoundly erotic, incongruous, and deeply shocking, and one that places both Rosemonde and the world she finds herself living in. A rare treat, infused with a rich and unforced vein of quiet humour. (Auszug)
N.N.