Lazzaro felice
Alice Rohrwacher, Italie, Suisse, France, 2018o
Lazzaro, un jeune paysan d’une bonté exceptionnelle vit à l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna. La vie des paysans est inchangée depuis toujours, ils sont exploités, et à leur tour, ils abusent de la bonté de Lazzaro. Un été, il se lie d’amitié avec Tancredi, le fils de la marquise. Une amitié si précieuse qu’elle lui fera traverser le temps et mènera Lazzaro au monde moderne.
Alice Rohrwacher excelle dans cette tension, dénuée de nostalgie, installée entre passé et présent, réalité et fiction. Elle se joue à merveille de l’invraisemblable dans ce conte apocalyptique sur l’humain.
Magali JauffretUne fable poétique et politique dans laquelle, dans la lignée de "Twin Peaks 3", un idiot au grand cœur s’affirme comme possible remède à la déshumanisation du monde.
Alexandre BüyükodabasLazzaro est l'un de ces personnages naïfs et miraculeux, comme Harry Langdon ou le Schpountz, qu'il est impossible de ne pas aimer. Est-ce un ange ? Probablement. Il rayonne d'une poésie qui fait chaud au cœur.
François ForestierLazzaro, dieser tumbe Tor, erinnert an Filmfiguren des grossen Pier Paolo Pasolini. Aber die Italienerin Alice Rohrwacher zeigt in ihrem dritten Spielfilm, dass sie längst eine eigenständige Filmsprache entwickelt hat. Im ländlichen Teil des Films funktioniert das wunderbar, im zweiten, städtischen Teil wirkt es manchmal etwas verkrampft. Und doch: das originellste Kinomärchen des Jahres.
Matthias LerfLazarro (Adriano Tardiolo) durchquert verschiedene Stadien von Armut und Ausbeutung, erst als Leibeigener in einem italienischen Bergdorf, später in einer Stadt. Alice Rohrwachers großartiger, auf 16-mm gedrehter Film, der in Cannes den Drehbuchpreis erhielt, ist eine sozial-religiöse Parabel à la Pasolini, in der sich verschiedene historische Epochen mischen. Ein Film, wie sie heute nicht mehr gemacht werden.
Philipp Stadelmaier