The Irishman
Martin Scorsese, USA, 2019o
La vie de Frank "The Irishman" Sheeran, soupçonné d'avoir fait disparaitre le dirigeant syndicaliste Jimmy Hoffa en 1975.
Alors que le devenir des personnages finirait presque par nous indifférer, le film vient doucement nous tirer par la manche et nous rendre à l’émotion des derniers rendez-vous. Le rendez-vous avec son destin de Frank, puis le crépuscule d’un survivant qui trompe la solitude en laissant se disputer souvenirs et regrets. Cette émotion nous étreint avec la force d’une simple allégorie, celle d’un cinéma qui brille de ses derniers reflets, celle d’un cinéaste qui, si il n’a pas encore tout dit, referme certainement une boucle ouverte il y a plus de quatre décennies. Une léger sentiment de tristesse nous accompagne alors que défile le générique, comme quand le gymnaste, au sortir d’une cavalcade époustouflante, rate légèrement sa réception avant de saluer.
François-Xavier ThuaudCe qui s’annonçait comme une dernière virée en forme de coup de jeune pour les rois du film de mafia se révèle une longue rumination pleine de douleur, de vieillesse et de regrets.
Guillaume BonnetRegisseur Martin Scorsese wollte anscheinend noch einmal in Ruhe jene Mafiastrukturen untersuchen, die ihn ein Leben lang faszinierten. Dafür nutzt er unscheinbare Orte, ein bedächtiges Erzähltempo und vergleichsweise passive Figuren. De Niro, Pesci und Pacino wurden digital verjüngt -- mit zweifelhaftem Resultat. Was den Film auszeichnet, ist die alles verschlingende Einsamkeit, die den Titelhelden umgibt.
Hans Jürg Zinsli