Sympathy for the Devil
Jean-Luc Godard, GB, 1968o
Jean-Luc Godard filme des scènes de contestations politiques avec des membres des Black Panthers, montées en parallèle avec des séances d'enregistrement des Rolling Stones.Il suit en particulier la création de la chanson "Sympathy for the devil", en alternance avec des scènes de révolution à l'extérieur du studio. En dépassant les limites du genre par un montage original, Godard restitue les réalités de la composition de la musique rock et permet ainsi d'approcher la musique au travail, en pleine création. La veine militante est aussi un des fils conducteurs de ce film-puzzle, montrant les liens entre création artistique et utopie social.
Le film n'est pas une publicité pour une chanson ; c'est un essai - génial - sur la révolution, la liberté, la création, dont le propos interdit tout simplement de montrer la chanson terminée.
Isabelle RegnierOne Plus One n'aurait pu être qu'un documentaire musical de plus. Mais fidèle à son art du chaos, Godard contamine ce point de départ par des voix multiples charriant textes érotiques ou pensées idéologiques.
Claire Vassé