La Mif
Fred Baillif, Suisse, 2021o
Au coeur d’un foyer d’accueil, une bande d’adolescentes vivent avec leurs éducateurs. Lorsqu’un fait divers met le feu aux poudres, c’est tout un système sclérosé et rétrograde qui se révèle au grand jour.
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Avec son premier film, le Genevois Fred Baillif, 39 ans, apporte une nouvelle preuve du "miracle cinématographique" suisse de ces derniers temps. La Mif raconte, avec de grands amateurs, l'histoire de jeunes femmes et de leurs accompagnateurs dans une maison pour adolescents en danger qui, après un incident, est transformée au pied levé en foyer pour jeunes filles. Travailleur social de formation et réalisateur, Baillif apporte le bagage nécessaire à l'amorce naturaliste et à l'exaltation expressive de cette histoire. Documentaire et fiction se confondent sous nos yeux lorsqu'il raconte le quotidien hautement et mélodramatique de ses héroïnes et qu'il condense ainsi les dialogues captés par de petits sauts dans le temps ou qu'il troque à l'improviste le son original contre du jazz a cappella. Le résultat de cette conception résolue est deux heures de film captivantes, d'une franchise rafraîchissante, au cours desquelles on s'attache aux protagonistes impétueux et à leur équipe. Récompensé à juste titre par un Prix du cinéma suisse.
Andreas FurlerUne réussite surprenante du genevois Frédéric Baillif tant sur la forme que sur le fond.
Olivier DelcroixC’est dans sa deuxième partie, quand il se focalise sur les difficultés, tant professionnelles que privées, vécues par les assistants sociaux qui se dévouent pour ces jeunes filles en difficulté, que cette fiction se montre le plus édifiante.
La RédactionIn seinem Sozialdrama gelingt es dem Westschweizer Regisseur Fred Baillif, mit episodischer Erzählweise, Improvisation und Handkamera ein würgendes Gefühl der Klaustrophobie heraufzubeschwören. Das Heim erscheint als Brennpunkt einer kollektiven Überforderung. Dazu mischt Baillif bewusst Realität und Fiktion, Lebenshunger und Verzweiflung, wobei fast alle Rollen von Laien mit Heimerfahrung gespielt werden. Mit dem Resultat, dass «La Mif» (Kurzform für Familie) einer der kraftvollsten und verstörendsten einheimischen Filme der jüngsten Zeit ist.
Hansjörg ZinsliVon Anfang an ziehen einen die charismatischen Protagonistinnen, alle verkörpert von ungekünstelten Laiendarstellerinnen, in ihren Bann. Fred Baillif findet mit seinem Sozialdrama, in dem sich das Fiktive mit dem Dokumentarischen vermischt, ein Gleichgewicht zwischen der Verspieltheit der Mädchen und der notwendigen Ernsthaftigkeit im Umgang mit den Schwierigkeiten, mit denen sie konfrontiert sind.
Teresa VenaGalerie photoso




