Drive My Car
Ryusuke Hamaguchi, Japon, 2021o
Adaptation d'un extrait du recueil Des hommes sans femmes de Haruki Murakami. Alors qu'il n'arrive toujours pas à se remettre d'un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter Oncle Vania dans un festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu'on lui a assignée comme chauffeure. Au fil des trajets, la sincérité croissante de leurs échanges les oblige à faire face à leur passé.
Pour décrire ce bijou de sensibilité et d'intelligence, ce chef d'œuvre abordant des thèmes forts tels que le deuil, l'altérité, la création artistique et le pouvoir des mots, ce sont encore les critiques du Masque et La Plume qui en parlent le mieux: "Un vrai miracle", "Tout est prodigieux, même la fin", "Un film parfait", "Une Palme d'Or idéale", "Une mise en scène sublime". Drive My Car fait partie de ses films qui raisonnent longtemps après l'avoir vu tant le scénario foisonne d'éléments subtilement imbriqués. Les deux protagonistes pourvus d'un passé chargé contribuent aussi grandement à leur intensité et leur puissance émotionnelle.
Ondine PerierAutour du deuil, de la parole vraie, de l'écoute et de la création artistique, Drive My Car de Ryûsuke Hamaguchi fait naître des moments de cinéma d’une grâce absolue. Une merveille de film.
Anne-Claire CieutatLe Japonais Ryusuke Hamaguchi embarque un metteur en scène et sa chauffeuse dans une Saab rouge et signe un film éblouissant sur le deuil et le pouvoir des mots.
Céline RoudenScrutant comme personne les relations humaines et les rapports amoureux, Hamaguchi nous fait chavirer avec son sens de la mise en scène, chaque plan s’avérant ciselé, émouvant et éblouissant, et servi à merveille par de magnifiques comédiens - mention spéciale à la jeune Toko Miura, qui campe avec une étonnante justesse l’intrigante Misaki.
La RédactionBeim Lesen können einem die esoterisch anmutende Philosophie und die mystische Erotik von Haruki Murakami auf die Nerven gehen. Ryusuke Hamaguchi hingegen inszeniert die Geschichte dieser Freundschaft schnörkellos, tief empfunden und kitschfrei.
Denise BucherDas Beeindruckende an diesem Film ist, dass er zwar stellenweise ganz schön melodramatisch ist, dabei aber stets glaubwürdig bleibt. Dies dank hervorragender Dialoge und Schauspielleistungen, vor allem aber wegen des ironischen Untertons. So wird das Geschehen immer wieder durch die Bühneninszenierung kommentiert. Und als es bald zu viel wird mit melancholischen Männern, die über die Unergründlichkeit von Frauen brüten, gibt es zum Glück die Fahrerin, die Kafuku auf den Boden der Tatsachen zurückholt. An den letzten Filmfestspielen von Cannes wurde «Drive My Car» übrigens für das beste Drehbuch ausgezeichnet.
Gregor Schenker