King Kong
Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack, USA, 1933o
Une équipe de tournage se rend sur une île exotique où elle est surprise par des indigènes qui veulent sacrifier la star féminine du film à un singe géant qu'ils vénèrent. Après que la femme a été sauvée et le singe capturé et expédié dans un théâtre de Broadway où il sera exposé pour faire fortune, celui-ci s'échappe et s'enfuit avec l'objet de son désir et de son affection sur L'Empire State Building.
Un réalisateur se rend avec une équipe à bord d'un navire depuis New York vers une île inconnue au milieu d'une jungle afin d'y tourner un film spectaculaire. Ann (Fay Wray), une belle figurante, fait partie de l'expédition. Elle est kidnappée par les indigènes de l'île et offerte en sacrifice au dieu gorille Kong. Mais le monstre ne la dévore pas, il la protège et la défend contre les dinosaures jusqu'à ce qu'il soit maîtrisé par les Américains et emmené à New York. Kong y est exposé à Broadway comme la « huitième merveille du monde » jusqu'à ce qu'il s'échappe et parte à la recherche de ce qui lui tient à cœur. Avec ce gorille géant, le duo de réalisateurs Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack a créé le monstre animal le plus célèbre du cinéma fantastique : King Kong, sorti en 1933, est la version originale de cette histoire mythique. Les remakes de 1996 et 2005 accentuent davantage les connotations érotiques entre la belle et la bête et valorisent le rôle des femmes. Dans cette première version, Ann est certes curieuse de vivre une aventure, mais elle ne peut que crier, impuissante, dans la paume de King Kong, tout en restant belle. On ne peut toutefois que rester admiratif devant la force mythique de l'histoire et les parallèles grotesques entre la jungle et la jungle urbaine que le film met si bien en valeur : lorsque Kong perd finalement son combat contre la flotte aérienne d'une civilisation barbare sur le toit de l'Empire State Building, cela nous émeut encore aujourd'hui. Emblématique.
Kathrin Halter