Bad Boys: Ride or Die

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Pour la quatrième fois, le producteur américain Jerry Bruckheimer, dont la société créée avec son partenaire Don Simpson, décédé en 1996, arbore toujours le même logo (la fusion de deux éclairs), exploite une formule au succès confirmé : dans le décor branché de Miami, un duo de flics noirs bien établis (Will Smith et Martin Lawrence) s'affirme à grand renfort des coups de feu, de bagarres et d'intermèdes comiques face à toutes sortes de bad guys aux ressources étonnantes. Comme toujours, lorsqu'une formule est épuisée et que les stars commencent elles aussi à en avoir assez, on va chercher les adversaires les plus redoutables dans leurs propres rangs : la campagne de diffamation menée par un cartel de la drogue met à mal l'image du chef défunt des deux aimables bad boys (comme d'habitude, le traître au sein de l'appareil judiciaire est reconnaissable sans peine à son attitude louvoyante), Marcus se croit immortel après une crise cardiaque et Michael souffre de crises de panique (pour le moins abruptes). Les scénaristes ont également du mal avec les intermèdes comiques, dont la plupart se frayent un chemin plutôt laborieux vers les chutes. En revanche, les scènes d'action offrent le spectacle de la démolition en bonne et due forme d'une boîte de nuit, d'une maison d'habitation bien au-dessus de la moyenne pour un salaire de policier et d'un centre de vacances qui, de par son architecture, ne méritait pas mieux. Dans leur trentième année de service, les deux héros semblent échapper au passage du temps du point de vue de l'apparence physique, mais la relève est tout de même assurée par un tandem fils/beau-fils des plus combatifs. On relève cette dernière astuce dramaturgique non sans une pointe de nostalgie : les Bad Guys originaux savent encore nous offrir deux heures d'un plaisir aussi indéniable que superficiel.