Eden
Mia Hansen-Løve, France, 2014o
Dans les années 90, Paul fait ses premiers pas dans le milieu de la nuit parisienne. Passionné de musique, il créé avec son meilleur ami le duo de DJ’s « Cheers ». Ils trouveront rapidement leur public et vivront une ascension vertigineuse, euphorique, dangereuse et éphémère. Aspiré par sa passion, Paul en oubliera de construire sa vie.
Une énergie nimbée de mélancolie traverse ce film où l’on retrouve des thèmes chers à Mia Hansen-Love. La mise en scène, par son rythme, ses couleurs, s’enrichit à l’image de la musique garage, mélange de rythmes froids et de voix à la chaleur enivrante.
Marie SoyeuxLe film n'est pas seulement un geste tendre et lucide de reconnaissance sororale, c'est aussi le portrait doux-amer d'une génération victime du solipsisme que l'Histoire lui a laissé en héritage.
Jacques MandelbaumCette manière de raconter une époque, un courant musical (la French Touch) et une génération à travers une déroute, voilà qui donne toute sa singularité au quatrième film de Mia Hansen-Løve.
Louis GuichardPlus Eden avance, plus il s’approfondit, se précise, prend de l’ampleur. Si les personnages sont en descente, le film est en montée constante.
Serge KaganskiUnd man fragt sich selbst ein wenig, weshalb man mehr als zwei Stunden lang einem koksenden Jüngling aus dem Pariser Mittelstand zuschauen soll, der Probleme hat, die andere auch gern mal hätten. Die Antwort heisst Mia Hansen-Løve respektive liegt im elliptischen Rhythmus dieser jungen französischen Regisseurin («Le père de mes enfants»). Den Bildungsroman eines DJs und die Entwicklung der House-Musik französischer Prägung erzählt sie mit einer bezaubernd schwingenden Beiläufigkeit, in der die kleinen Dinge zu glühen beginnen und die grossen Wendungen fast unbemerkt geschehen. Ein Film über Musik und ein Musikfilm, der aus seiner Form den Takt schöpft.
Pascal BlumMia Hansen-Løves dokumentarisch wirkendes Drama folgt Paul auf seinem Siegeszug durch die Clubs, zieht den Zuschauer hinein in die Tiefen einer Parallelwelt, zeigt die Ernüchterung, das Scheitern, die Qualen beim Neubeginn. Getaktet wird die Hymne auf die Kraft der Jugend durch regelmäßige Auftritte von Daft Punk, denen der nachhaltige Erfolg bis heute gelungen ist. Das Duo (gespielt von Vincent Lacoste und Arnaud Azoulay) hat seine Songs für den Soundtrack zur Verfügung gestellt, der – man durfte darauf hoffen – ebenfalls ziemlich gut ist.
Bernhard Blöchl