Trumbo

F Watchlist

Le scénariste Dalton Trumbo (1905-76), un communiste inébranlable, est encore aujourd'hui célèbre pour des classiques comme Vacances romaines ou Spartacus. Ce que l'on sait moins, c'est que Trumbo a écrit ces films et bien d'autres sous un pseudonyme, car il était sur la liste noire d'Hollywood de la fin des années 40 au début des années 60. Le biopic plein de tendresse de Jay Roach raconte comment cette liste a été établie, comment les choses se sont passées en coulisses et comment le droit a été bafoué lors d'auditions publiques. Plus que les drames sur la liste noire, Trumbo met l'accent sur la ruse et la force créatrice infatigable avec laquelle certains auteurs ont déjoué le système. Un plaisir jubilatoire.

Ni biopic, ni page d'histoire, mais un peu des deux, ce "Dalton Trumbo" vaut véritablement le détour, aussi parce qu'il a le bon goût de rappeler qu'une démocratie peut échouer quand l'immense majorité de ses parlementaires décide de condamner ceux qui pensent différemment.

Dans la peau de cet homme exceptionnel, à la fois attachant et tyrannique, rusé et intègre, Bryan Cranston tient le rôle de sa vie. On irait voir le film rien que pour son charisme, son énergie, son élégance narquoise, jusqu'au bout de la moustache.

Bryan Cranston (der Mann aus «Breaking Bad») spielt seine Figur eindrücklich und widersprüchlich: sozusagen als egoistischen Freidenker und zeitgemäss männlich. Überhaupt ist «Trumbo» ein wirklich feiner, unaufdringlich eleganter Hollywoodfilm alten Stils über ein Hollywood alten Stils in seiner glänzenden und seiner widerwärtigen Gestalt.

Hollywood beleuchtet sein finsterstes Kapitel, die schwarzen Listen in der McCarthy-Ära - mit Bryan Cranston in der Rolle des wegen kommunistischen Gedankenguts verfolgten Drehbuchautors Dalton Trumbo. Jay Roachs Film ist ein bisschen museal, aber Trumbo und seine Zähigkeit haben ein filmisches Denkmal verdient.