The Lost Caravaggio

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À la suite d’un déménagement, les descendants d’un homme politique madrilène du XIXe siècle souhaitent se débarrasser d’un tableau à l’huile appartenant à leur famille et le confient à une maison de ventes aux enchères. Celle-ci l’inclut dans son catalogue (en ligne) pour 1500 euros. Rapidement, un marchand d’art se manifeste et offre un peu plus: 600 000 euros. Peu après, l’offre grimpe à 3 millions, un autre marchand propose 5, puis un suivant 10 millions. Dans le monde de l’art, la rumeur se répand comme une traînée de poudre: il pourrait s’agir de Ecce Homo, un célèbre tableau disparu du maître italien Le Caravage — un bel exemple de sleeper, soit une œuvre de grande valeur non identifiée comme telle au départ. Aucune estimation maximale ne peut être donnée. La maison de ventes retire aussitôt le tableau du catalogue et le gouvernement espagnol le déclare bien d’intérêt culturel national, empêchant ainsi toute exportation hors du pays (ce qui, évidemment, est fâcheux pour les affaires). Dans ce documentaire divertissant aux allures d’un thriller, Álvaro Longoria nous plonge dans le monde feutré mais impitoyable du commerce international de l’art. Les protagonistes y sont mis en scène comme dans des peintures de la Renaissance, par un jeu sur l’esthétique du clair-obscur. Des femmes et des hommes élégamment vêtu·es, cultivé·es — marchand·es, collectionneur·ses et historien·nes de l’art — y dévoilent leur expertise, livrent leurs analyses, bluffent, rivalisent d’assurance, de finesse psychologique, de stratégie et de sens des affaires. Un beau tableau de mœurs.