Les choses humaines
Yvan Attal, France, 2021o
Un jeune homme est accusé d’avoir violé une jeune femme. Qui est ce jeune homme et qui est cette jeune femme ? Est-il coupable ou est-il innocent ? Est-elle victime ou uniquement dans un désir de vengeance, comme l’affirme l’accusé. N’y a-t-il qu’une seule vérité ? Les choses humaines, interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs.
Avec ce film judiciaire, donc sociétal, où les relations volent en éclat en même temps que les convictions des uns et des autres, Yvan Attal traduit l’atmosphère parfois indicible des procès, et s’appuie sur des acteurs de haute voltige. Et ce sont deux grands premiers rôles, et néanmoins complexes, qu’il offre aux jeunes Suzanne Jouannet et Ben Attal.
La RédactionBen Attal fait cohabiter à merveille la gaucherie et l’arrogance de son personnage qui n’a jamais pensé à remettre en cause son rapport au désir et aux femmes. Suzanne Jouannet saisit la sidération de Mila.
Constance JametLa profonde richesse de ce film, à méditer, tient dans le strict respect des versions contradictoires, sans trahir la cause des femmes.
Jean-Claude RaspiengeasDe l’agression supposée de Mila, on ne verra ainsi que des bribes difficiles à interpréter, montées en parallèle avec les scènes de tribunal, comme pour placer le spectateur dans la position, neutre, d’un juré chargé d’extraire une vérité judiciaire de déclarations contradictoires. Un parti pris risqué, tantôt intéressant, tantôt étonnamment… gris.
Marie SauvionGalerie photoso








