Saint Omer
Alice Diop, France, 2022o
Rama, romancière d’une trentaine d’années, assiste au procès de Laurence Coly aux assises de Saint-Omer. Celle-ci est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant sur une plage du nord de la France, au moment où la marée montait. De cette histoire, Rama voudrait écrire une adaptation contemporaine du mythe antique de Médée. Mais au cours du procès, rien ne se passe comme prévu. C’est finalement son propre rapport à la maternité que le huis clos du procès vient questionner.
Cheffe d’orchestre captant la note juste de chaque soliste et de chaque fil formel et narratif, au service de son propos, Alice Diop atteint ici un très haut niveau de cinéma humaniste et politique.
Olivier PélissonSemé de silences parlants et de détails visuels puissants, le film s’enrichit, chemin faisant, de plaidoiries où l’émotion affleure, intense. À croire que le cinéma d’Alice Diop, unique en soi, au croisement du documentaire et de la fiction, a des pouvoirs magiques.
Alexis CampionSaint-Omer est un long-métrage frontal, direct. Les plans le plus souvent fixes, empêchent la dispersion. A l’image de Florence (Guslagie Malanda, impressionnante) C’est pourtant un vrai film de procès, avec sa quête de vérité, où les circonvolutions sont nombreuses.
Thomas BaurezGalerie photoso



